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 Blind Guardian : Beyond the Red Mirror

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Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Empty
MessageSujet: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeDim 1 Jan - 23:31

Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Btrm_e10

    C’est après 5 longues années que les bardes de Blind Guardian reviennent avec leur nouvelle production : « Beyond the Red Mirror ». Le groupe est connu pour avoir toujours pris le temps qu’il jugeait nécessaire à la réalisation de son œuvre et, force est de constater, qu’à chaque fois, au bout de plus de 25 ans de carrière, les teutons font mouche et s’affirment toujours un peu plus comme les maîtres incontestés de la scène power metal. Pour ce nouvel opus, la paire Hansi Kürsch & André Olbrich a vu les choses en grand : concept album, reprenant la trame de quelques morceaux éparpillés sur « Imaginations from the Other Side », et recours à pas moins de deux orchestres et trois chorales. Autant le dire, les choses n’ont pas été faites dans la demi-mesure !

    …Mais pas dans la démesure non plus. Car si cet album se révèle plus grandiloquent, plus rempli et ambitieux que jamais (la comparaison avec le génialissime « A Night at the Opera » est inévitable), les orchestrations sont toujours utilisées à bonne escient. Cela change des nombreux groupes se revendiquant symphoniques et qui, souvent, maîtrisent mal l’exercice. N’ayez donc crainte, l’âme metal du groupe est toujours aussi présente, elle n’est en désormais que plus sublimée. Certains morceaux sont même tout simplement dénués d’interventions extérieures – preuve ultime que le groupe sait parfaitement quelle musique il veut proposer et ne se laisse pas aller à une surenchère technique et matérielle superficielle.

    Parlons-en donc du cœur, du core, de cet album : les compositions. Ce qu’il ressort d’une première écoute est un sentiment de « trop », d’écœurement presque. Après tout le groupe enchaîne les idées, des dizaines et des dizaines, les unes après les autres, encore et encore, laissant très peu de répit à l’auditeur, le tout pendant près de 80 minutes (en considérant les chansons bonus). Les morceaux sont dans l’ensemble longs, on trouve notamment deux pièces maîtresses flirtant avec les 10 minutes tandis que d’autres chansons avoisinent plutôt les 7 ou 8 minutes. Et pourtant, une fois le tout digéré, passé le haut-le-cœur, seul reste la terrible envie de s’y replonger. En effet, même au milieu de ce tourbillon au premier abord confus, on retient quelques passages, quelques refrains. Et l’on perçoit déjà l’ambiance majestueuse de l’œuvre, terriblement séduisante. C’est là une des plus grandes forces de « Beyond the Red Mirror » : malgré son aspect fourre-tout, il possède ce quelque chose de magie qui accroche l’auditeur et l’on ne peut s’empêcher d’y revenir. Alors, au fur et à mesure des écoutes, on succombe, l’album se révèle dans toute sa splendeur, fourmillant de détail, brillant de son génie. L’extase.  


    Les portes de ce monde merveilleux dépeint par Blind Guardian s’ouvrent sur les chœurs impériaux de « The Ninth Wave ». Déjà, on est emporté dans un univers nous dépassant, beau mais pourtant grave, rempli de noirceur. Puis les guitares arrivent, lourdes, écrasantes, d’une puissance à couper le souffle. Le chant rauque d’Hansi Kürsch vient secouer encore un peu plus nos oreilles, rapidement il se complexifie, s’intensifie, avant que le metal ne prennent définitivement le pas sur l’orchestre. Cette composition fleuve s’articule alors autour de passages sombres, appuyés par des sonorités électroniques (un mélange osé très réussi) contrastant avec un refrain beaucoup plus clair et enjoué, qui fera des ravages en concert. Le tout se referme sur les mêmes chœurs qu’au début, parachevant une construction symétrique fort appréciable.

    Chaque chanson sur « Beyond the Red Mirror » est un véritable bijou, travaillé par des mains d’orfèvre. On remarque que le groupe propose souvent des intros et/ou outros soignées à ses compositions. Même le single « Twilight of the Gods », titre résistant le moins à l’épreuve du temps, ne laisse pas insensible et nous imprègne de ses mélodies. On trouvera d’un côté des morceaux plus symphoniques, tels que l’époustouflant « At the Edge of Time » (un tel niveau d’excellence, comment est-ce donc possible ?!) ou le délicieusement délicat « Distant Memories », dont on regrette le statut de simple chanson bonus ; et de l’autre, des purs concentrés d’énergie comme « Prophecies », mid-tempo redoutablement efficace, « Ashes of Eternity » mêlant habilement un ton décalé très rafraîchissant à un metal presque thrash, ou encore « The Holy Grail », véritable bombe speed se hissant sans soucis au niveau des meilleurs classique de groupe. Une chanson telle que « Sacred Mind », quant à elle, débute lentement en projetant une atmosphère incroyablement tendue et pesante, qui ne tarde pas à exploser, laissant place à la folie.

    La plus resplendissante de toutes ces gemmes en sans aucun doute le diamant brut « The Throne ». Du haut de ses 8 minutes, cette pièce incroyablement épique et dramatique s’affiche comme étant le grand climax de l’album. Ici chaque idée est absolument superbe, tout est parfaitement cohérent, rien n’est de trop, chaque ligne de chant est divine. Impossible de ne pas frissonner à l’écoute de ces incroyables « We must serve the fire », de ces « Determination », inlassablement répétés comme le cri déchirant d’une nation venue renverser son tyran. La symbiose entre l'orchestre et le metal atteint son paroxysme. Un pur régal, un coup de maître.

    Suite à ce triptyque dantesque (« The Holy Grail », « The Throne », « Sacred Mind »), Blind Guardian s’arrête, l’espace d’un instant, le temps d’une ballade. « Miracle Machine » est un titre très intimiste, uniquement accompagné de piano et de discrets violons,  dépassant à peine les 3 minutes. S’il peut au début paraître moins inspiré que le reste, il n’est en rien : la prestation d’Hansi Kürsch est magnifique, avec une montée en puissance sur le pré-refrain dont lui seul a le secret. Cette chanson n’est pas sans rappeler ce qu’a pu faire Queen, groupe particulièrement apprécié des allemands.

    Après ce petit répit tout en douceur, l’album arrive enfin à son terme avec « Grand Parade » qui porte on ne peut mieux son titre. Il s’agit du grand final, nous en faisant voir de toutes les couleurs, culminant avec un refrain « over the top » mais toujours profondément touchant. Les mélodies sont poignantes, le solo proposé est une véritable montée aux cieux et Hansi Kürsch offre une performance plus théâtrale que jamais. Les dernières secondes se passent de mots.

    Toutefois l’aventure ne s’arrête pas encore là, selon la version que vous possédez. On peut en effet trouver une seconde chanson bonus intitulée «Doom» qui offre une conclusion plus sombre à l’histoire et ainsi encore plus intéressante. Les paroles semblent aussi bien s’adresser au lecteur qu’elles concernent les personnages, montrant que comprendre la vérité derrière ce jeu géant où mensonge et trahison sont rois est synonyme de torture éternelle.
 
    En effet, sans trop entrer dans les détails, l’histoire derrière « Beyond the Red Mirror » se révèle incroyablement passionnante, même pour quelqu’un qui n’est pas forcément avide d’univers fantastiques et futuristes. Outre les chansons, elle est relatée à travers plusieurs notes de différents personnages clés éparpillées dans le livret, toutefois tout est loin d’être dit. C’est à soi-même de reconstituer les évènements pour essayer de se rapprocher de la vérité. Il y sûrement de nombreuses façons d’envisager les choses et, bien que l’on puisse dire qu’il s’agit d’une facilité scénaristique de proposer quelque chose d’aussi ouvert à l’interprétation, je trouve que l’équilibre entre fiction au background à la fois travaillé et à deviner est plutôt bien fait. Pour un album de power metal il s’agit vraiment d’un plus non négligeable apportant encore plus de richesse et de profondeur à l’œuvre, lui permettant de s’affranchir, ne serait-ce qu’un peu, du cadre de la musique.  Pour pouvoir en profiter pleinement il faut cependant encore une fois posséder la bonne version (eh oui les maisons de disques et leurs albums qui sortent sous 3 000 formes différentes !) où l’histoire est détaillée et où, au passage, chaque musique bénéficie d’une illustration plutôt réussie.

    « Beyond the Red Mirror » serait-il donc un album touchant presque à la perfection ? Eh bien malheureusement non, car il y a tout de même un point noir qu’il est difficile d’ignorer. La production. Oh non, elle n’est pas aussi abominable que le répètent à droite et à gauche certains détracteurs, mais elle ne rend tout de même pas pleinement justice à la musique du groupe. Elle empêche de bien distinguer les différentes couches des morceaux pour en apprécier toutes les subtilités et rend parfois le son de batterie un peu plat et mou. Elle a par contre l’avantage de bien faire ressortir la voix d’Hansi Kürsch et, étonnamment, de rendre certaines percussions employées (autres que la batterie) très puissantes (« Prophecies », « The Holy Grail »…). Il est donc nécessaire d’écouter cet album avec un bon casque sur les oreilles ou avec un bon système audio, et peut-être d’augmenter un peu plus le son que d’ordinaire. Cela vaut le coup.


    L’heure est donc venue de refermer cette chronique. « Beyond the Red Mirror » s’affirme comme étant un album extrêmement ambitieux et dense. Il montre un Blind Guardian très inspiré, toujours soucieux de proposer un produit abouti et soigné, révélant ses richesses avec le temps. L’objectif principal du groupe est atteint, même si la production peut constituer un frein pour pleinement profiter de l’œuvre. Ce disque est une véritable pépite, remplie de chansons inoubliables, aussi fortes individuellement que regroupées ensemble (le tout est très homogène et harmonieux). Il n'y a ici pas de place au remplissage, tout n'est que bonheur pour les oreilles. Racontant de plus une histoire s’appuyant sur les bases posées il y a déjà 20 ans dans le classique « Imaginations from the other side », on découvre une œuvre profonde aux multiples facettes, qui marquera sans doute la scène power metal récente.  Je vous laisse sur ces derniers mots, tirés du livret :

« Thinking and living in fragments has many advantages. You do not need answers. But you should nonetheless seek for them in order to find more questions. The key is clearly in the question, not the answer. Only in the right question, though. It contains all answers. »

Tracklist:

19/20

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Voilà pour cette chronique spéciale Nouvel An, j'espère qu'elle vous aura plu ! Smile


Dernière édition par Gravenimage le Lun 8 Mai - 20:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeLun 2 Jan - 11:23

Un cousin dont je ne citerai pas le nom m'a offert l'album pour Noël. Je ne l'ai pas encore écouté en entier, mais le peut que j'ai écouté correspond bien à te description. Chorique géniale quidonne envie d'écouter, réécouter l'album. Je pourrais faire une réponse plus complète quand je l'aurais tout écouté. Sinon , pour the ninthe wave la musique dure vraiment 9 minutes. Quand je l'ai écouté, j'ai eu l'impression qu'elle durait 2 minutes 3 maximum.



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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeLun 2 Jan - 11:53

Oui The Ninth Wave passe super bien sur la longueur, on dirait une chanson toute aussi courte que les autres, mais non !

Tu verras une fois écouté en entier, l'album forme un ensemble très solide et c'est vraiment génial.

Au passage tu remarqueras que The Ninth Wave et Grand Parade ont exactement la même durée !
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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeLun 2 Jan - 12:38

J'ai fini l'album je le réécoute. Pour l'instant, j'ai quelques idées sur l'histoire racontée dans le CD. Mais ce n'est pas encore le top. Mes chansons préférés sont " at the age of time" "prophecies" et "the ninthe wave"
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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeLun 2 Jan - 16:07

L'idée de base c'est qu'il y a deux mondes déjà :

- "The Here and Now"
- "The Promised Land" ou "Discordia" ou "Camlann"

The Here and Now est un monde semblable au nôtre dans lequel est né le héros qui s'appelle Arthur et qui est désigné par le terme "The Chosen One" (= l'Elu)

Il y a 20 ans, dans trois chansons présentes sur l'albums Imaginations from the other side, on apprend qu'Arthur est invité à aller à Camlann et il doit pour cela passer à travers un miroir (les miroirs ont l'air d'avoir plusieurs fonctions dont celle de portails entre les mondes). Si j'ai bien compris, les entités qui ont voulu le faire venir ne savait pas exactement où Arthur se trouvait dans le Here and Now et du coup ils ont utilisé beaucoup de magie pour débloquer tout les miroirs (il semblerait que les miroirs puissent être scellés). Sauf qu'Arthur, après avoir trouvé le miroir qui était le plus proche de lui, a refuser d'aller à Camlann.

Du coup les miroirs ont fini par être à nouveau scellés mais toute la magie utilisée est restée dans le Here and Now.

Certaines personnes l'on découvert (un scientifique aurait remarqué qu'une nouvelle substance d'origine inconnue est apparue) et ils ont utilisé cette magie pour créer de nouveaux gouvernements, imposer un nouvel ordre religieux et ressusciter des créatures magiques qui avaient depuis longtemps disparues pour qu'elle deviennent leurs esclaves. Si j'ai bien compris, ces nouveaux "dirigeants" du Here and Now sont appelés les "technocrates". Il semblerait même que grâce à cette nouvelle substance ils soient parvenu à créer la machine à remonter le temps.

Du coup les événements de BTRM ont lieu 20 ans après qu'Arthur ait refusé d'aller à Camlann (tout comme BTRM est sorti 20 après IFTOS : 1995 à 2015) dans ce nouveau Here and Now tout chamboulé et visiblement du côté de Camlann la situation est catastrophique également (on l'appelle désormais "Discordia") mais c'est très compliqué et je n'ai pas encore tout compris.

Il semblerait que 20 ans plus tard Arthur soit à nouveau appelé pour aller à Discordia et que le seul miroir restant soit le miroir rouge. Son but je crois est alors de délivrer "The Nine" qui sont neuf divinités sans tout à fait êtres des dieux pour autant...

BREF, c'est vraiment compliqué et déjà si on ne comprend pas bien les prémices de l'histoire on est un peu foutu.

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Sinon que penses des autres chansons, outre tes trois préférées ? (et c'est "at the EDGE of time" pas "AGE" tout comme c'est "the NINTH wave" et pas "the NINTHE wave")
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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeLun 2 Jan - 18:38

Les autres sont très bien aussi. Et merci pour ces explications.
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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitimeMar 3 Jan - 18:08

Est-ce qu'il y a une nouvelle chanson de l'album qui commence aussi à te plaire ?

Comme The Throne ou Grand Parade.
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MessageSujet: Re: Blind Guardian : Beyond the Red Mirror   Blind Guardian : Beyond the Red Mirror Icon_minitime

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