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 Un surprenant voyage...

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MessageSujet: Un surprenant voyage...   Un surprenant voyage... Icon_minitimeDim 13 Sep - 14:18

Après la légère déception qu'était Stones Grow her Name, Sonata revient en cette année 2014 avec un album annonçant un certain retours aux sources. De quoi faire saliver les fans des premiers albums speed-mélos du groupe, d'autant plus que la très jolie pochette marque le retour de l'ancien logo du groupe. Toutefois, vouloir ressortir les vieilles recettes alors qu'on avait clairement fait comprendre qu'on s'en était lassé avec un virage complexe assez déconcertant (mais avec deux chef d’œuvres à la clé ! ), peut paraître relever du mauvais goût, et une certaine angoisse est bien présente au moment de mettre le CD dans le lecteur...

Reconnaissons-le d'entrée de jeu : au bout d'une seule écoute, Pariah's Child est à nouveau une légère déception. Il semble manquer la conviction, la passion des 6 premiers albums, qui s'exprimait aux travers d'autant de chef d’œuvres respectifs que "Fullmoon", "The end of this chapter", " Gravenimage", "White Pearl, black oceans", "My dream's but a drop of fuel for a nightmare" et encore "Deathaura" pour ne citer qu'eux. De là à déjà comparer la qualité de cet album à celle de Stones Grow her Name, il y a un pas qu'il ne faut pas franchir. Car, contrairement à son prédécesseur qui était quasiment compris dans sa globalité au bout d'une seule écoute
( excepté les Wildfire finaux ) et dont la durée de vie était à des années-lumières de celle d'Unia, Pariah's child est loin d'être aussi évident à cerner. Alors, place à la ré-écoute, à l'analyse.

"The wolves die young" annonce rapidement la couleur : mélodie à la guitare accrocheuse et typiquement finlandaise, couplets calmes et à l'ambiance enneigée, refrain simple et pourtant diablement efficace. Le nouveau bassiste pose tout de suite ces marques sur ce titre. Et pourtant, ce morceau n'est pas vraiment speed, on est très loin de la vélocité d'un "8th commandment" ou d'un "Weballergy". Mais, après tout, est-ce important ? Tout véritable mélomane aura raison de répondre que non, l'important étant avant tout l'émotion. Et ici, elle est bien présente. Certes ce n'est pas exceptionnel, mais le groupe semble bien renouer avec l'énergie des chansons sus-citées, malheureusement dans une moindre mesure.

Et, de la même façon, on trouve en début d'albums les chansons "retour aux sources" "Running Lights" et "Cloud Factory". Les mélodies sont à nouveau légères ( notamment sur "Cloud Factory", les couplets de "Running Lights" se voulant légèrement lourds )
et les refrains très bons. On a même envie de chanter dessus ! Tony Kakko ne faisait donc pas que du marketing en promouvant cet album comme la suite logique des 4 pemiers. Bien qu'une telle affirmation ne soit pas entièrement vraie, ces titres sonnent bel et bien "old-school".

Hélas, ces trois titres posent tout de même un vrai problème, qui transparaît au fur et à mesure des écoutes. Oui, ils sont bien meilleurs qu'un "Losing my insanity", non ils ne sont jamais excellents, juste très bons.

Si Sonata Arctica, avait proposé un disque uniquement constitué de tels morceaux, certes la carte du "retour aux sources" aurait été vraiment jouée, mais l'album n'aurait pas mérité que je m'attarde tant sur ses petits défauts avant de m'attaquer aux véritables réjouissances.

Car, oui, Pariah's Child possède cette conviction, cette passion qui rend la musique magique. Et, si elle n'est pas de tous les instants, elle s'exprime au travers de 4 titres qui justifient à eux seuls l'achat de l'album : "Blood", "What did you do in the war, dad ?", "Larger than life" et la chanson bonus "No pain". Et ce sont justement les morceaux qui ne cherchent pas forcément à faire du "old-school", ce sont ceux qui ne cherchent rien d'autres qu'êtres eux-mêmes.

"Blood" est LA claque vraiment inattendue. S'ouvrant sur une introduction très oppressante et inquiétante, les premières lignes de chants arrivent, intrigantes... et d'un coup, elles explosent ( ce "fire !" incroyable ) et se révèlent saisissantes. Un court passage narratif s'invite, puis c'est au tour des couplets, qui sont très bons. Le refrain débouche alors, et il est, il est... speed ! Speed, certes, mais avant tout unique et personnel et d'une puissance surprenante ( le refrain final ). Puis c'est au tour du pont, en plusieurs parties... dont la dernière partie, très mélodique, soutenue par le divin piano d'Henrik Klingenberg, atteint des sommets de créativité et de beauté musicale rivalisant avec le génie des meilleurs morceaux d'Unia et de The days of grays. Effectivement, Blood, est un morceau plutôt complexe mais qui n'oublie pourtant pas l'essentiel ; il est le digne successeur de titres tels que "It won't fade" ou même "Don't say a word" !

Et l'enchantement que procure l'écoute de ce sublime morceau se perpétue sur le très mélancolique "What did you do in the war, dad ?", nouvelle perle. Basé sur une structure surprenante de ( quasi ) symétrie centrale ( si, si, regardez bien le livret ), alternant entre passages aux claviers virevoltants, couplets calmes puis rythmés et chœurs envoûtants, cette chanson révèle deux refrains jouissifs. Le premier commence furieusement et puis se calme lentement, le second est extrêmement triste et simplement beau.
Allez, je le dis, ce titre est un futur classique du groupe.  

Enfin, voici le titre épique de 10 minutes, le plus long du groupe avec "The power of One", une composition qui promet d'être dantesque par sa durée, voici "Larger than life". C'est encore une fois une vraie réussite. Comprenant de nombreuses variations, se muant dans un esprit très symphonique, "Larger than life" est une chanson au message très positif. Le refrain s'ancre immédiatement dans l'esprit et le voyage proposé est grandiose. Une parfaite conclusion à l'album.

Mais le dernier excellent titre du CD est la chanson bonus, "No pain". Ils en ont encore une fois de la chance les japonais, bénéficiant à nouveau d'un des meilleurs morceaux de l'album. D'ailleurs, c'est peut-être la meilleure chanson bonus du groupe ! La mélodie est très mélancolique - encore plus que sur "What did you do in the war, dad ?" - la guitare apporte sur le refrain quelque chose de presque malsain en arrière-plan, et les couplets calmes créent un contraste fascinants. Ils apportent une certaine folie, je trouve, et sont en ce sens vraiment travaillés. Tout le long de cette composition, on est happé par la douleur que doit ressentir cet homme, on est piégé dans sa non-lucidité et puis soudainement, il semble y voir plus clair lors des toutes dernières secondes du refrain final, secondes purement magiques et poignantes. Brusquement, tout se calme, envolée la mélancolie, il ne reste plus qu'une calme et douce mélodie se retirant sur des bruits de vagues... Un immense bijou d'interprétation.

Voilà, j'ai évoqué ces 4 superbes titres, mais il est encore trop tôt pour refermer cette chronique. Passons outre la ballade "Love", malheureusement très plate et très vite oubliée ( et pourtant je suis un grand fan de ballades "sucrées" telles que "Tallulah" et j'adore même "Under your tree" ! ) et attaquons nous aux trois ovnis de cet opus, placés en 3ème, 7ème et 8ème positions, j'ai nommé "Take one breath", "Half a marathon man" et "X marks the spot". Qualitativement parlant, ils se situent certes en dessous des chef d’œuvres pré-citées, mais sont bien plus intéressants que "The wolves die young".

"Take one breath", le moins réussi, est centré sur une mélodie au clavier façon harpe, qui me paraît tantôt séduisante et agréable, tantôt énervante et répétitive. Mais les couplets variés sont originaux, le chant de Tony Kakko y est très versatile et le pont crescendo, ultra classique, est pourtant une bouffée d'air frais plus que bienvenue. "Half a marathon man" est une très bonne composition, presque rock, à l'ambiance country rappelant "Cinderblox" ( sans banjo toutefois ) aux couplets énervés et au refrain entraînant qui donne furieusement envie de bouger et de courir ( d'ailleurs ce titre parle de... courir ). Un morceau vraiment unique et très efficace, toutefois l'intro et l'outro trop longues sont légèrement regrettables. Le dernier de ces ovnis est "X marks the spot", chanson déjantée, avec un orateur omniprésent et des passages kitsch bien sentis. Le refrain est encore une fois très bon et le pont... original ! C'est le plus surprenant des trois, à vous de le découvrir et de vous faire votre avis !

Voilà, il est cette fois bel et bien temps de conclure cette chronique. On peut retenir de ce Pariah's Child, que, sans être un chef d'oeuvre comme avaient pu l'être le 6 premières offrandes du groupe, il est toutefois bien supérieur à Stones Grow her name. Il n'y a pas de véritable remplissage excepté "Love", ce disque propose des compositions parfois agréables, parfois étranges et parfois véritablement géniales. Il faut dépasser la déception initiale pour le découvrir plus en profondeur et se rendre compte qu'il s'agit au final d'un ensemble bien solide. Non, Pariah's Child n'est pas un chef d'oeuvre, juste un surprenant voyage...

Les coups de cœurs : "Blood", "What did you do in the war, dad ?", "No pain"
La pièce maîtresse : "Larger than life"
Les titres déjantés : "Half a marathon man", "X marks the spot".

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